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Un format un peu à part : animer un atelier

Cette page reprend du contenu que j’avais écrit pour le livre, mais où il n’a pas réellement sa place. Je le publie donc ici, où il sera, j’espère, utile.

En parallèle des conférences ou lors d’autres évènements, vous aurez peut-être l’option d’animer un atelier. En général, une dizaine de personnes, dans une salle de taille plus réduite, pour une demi-journée ou une soirée.
C’est l’occasion d’échanger plus longuement avec les participants et participantes1, d’étudier un sujet plus en profondeur et de mettre en application le savoir plus théorique qui a peut-être été présenté lors d’une autre conférence.

Chaque personne vient avec sa machine et il vous faudra voir (le plus tôt le mieux) avec l’équipe d’organisation si vous avez besoin d’une connexion Internet, d’un switch réseau ou d’un second projecteur, de rallonges électriques...
Anticipez au maximum l’installation des machines de chacun2 pour perdre le moins de temps possible au début de l’atelier. Prévoyez également quelques solutions de repli : serveur sur votre machine si la connexion Internet est défaillante, connexion 4G de secours, clés USB avec les différents logiciels requis...

Pour un atelier, j’aime travailler avec des slots de 25 à 30 minutes.
Chacun de ces slots commence par quelques minutes de théorie, puis l’énoncé d’un exercice pratique, avant de passer à la réalisation de celui-ci3 et enfin, une proposition de correction4.
C’est, en fait, exactement la même approche que celle que je suis souvent quand je donne une formation en milieu professionnel : le format atelier est assez proche de la formation, même s’il est souvent plus court (quelques heures au lieu d’une ou plusieurs journées).

Il est important de faire des vraies pauses (où tout le monde quitte physiquement sa machine) et d’avoir le corrigé de chaque slot disponible (par exemple, sur github) pour permettre à celles ou ceux qui ne réussiraient pas un exercice de repartir du corrigé pour le suivant.

Enfin, pensez que le niveau des participants et participantes peut être très variable et simplifiez donc à l’extrême5 tout ce qui ne constitue pas le cœur de chaque exercice.


  1. Je ne parle pas de public, pour un atelier, mais de participants et de participantes : avec une dizaine de personnes au maximum, les échanges vont dans les deux sens, chacun discute avec son voisin, vous pouvez plus facilement répondre aux questions ou passer voir une section de code problématique sur une machine donnée.
  2. Une bonne approche est de fournir aux participants une machine virtuelle toute prête ou des instructions d’installation — et ce plusieurs jours à l’avance.
  3. La réalisation de l’exercice constitue le gros de la durée de chaque slot. Je passe auprès de chaque participant régulièrement et donne des conseils à haute voix de temps, en temps en fonction de l’avancement de chacun et des difficultés rencontrées.
  4. J’ai tendance à live-coder ma proposition de solution en commentant ce que je fais. J’explique ainsi comment j’arrive à celle-ci : c’est plus intéressant que si je la sors d’un chapeau !
  5. Par exemple, si le sujet de votre atelier est « coder un Hello World en PHP », ne présupposez pas que les participants maitriseront git (ni auront un compte github) et docker, ou qu’ils auront la dernière version de PHP installée sur leur machine. Je vous garanti que ça ne sera pas le cas !